Pour l’hiver 2020, Anthony Vaccarello a revisité la sage élégance bourgeoise des années 90 d’Yves Saint Laurent.
Entre salons dorés et lieux nocturnes peuplés de filles de bonne famille et de mauvais garçons, la femme Saint Laurent aime le risque, elle associe le latex au cachemire, et joue la carte sexy. Les teintes stridentes ou borderline des tissus repris des archives mêlent leurs motifs pied-de-poules, panthère ou pois aux reflets luisants du latex. Tout se joue dans la tension en rigueur et plaisir, le chic Saint Laurent naît toujours de l’imperfection. «J’ai voulu retrouver cet équilibre ou tension qui définit la modernité du style Saint Laurent, entre la maîtrise de la rigueur et l’abandon du plaisir. Saint Laurent, c’est la nécessité de l’élégance et la perversité. L’une sans l’autre, ne serait que bourgeoisie ou vulgarité. M. Saint Laurent avait une vision très particulière de la bourgeoise. Presque un rejet de celle-ci. C’est cette tension qui m’a stimulé cette saison et m’a donné envie de me détacher de ces codes trop conventionnels. Saint Laurent, c’est un danger.”confie Anthony Vaccarello.