Le Champagne se partage, en tête à tête, en famille ou entre amis notamment au passage de la nouvelle année. Il occupe toujours une place de choix pour le réveillon du Nouvel An et participe à aiguiser les papilles des convives tout en leur ouvrant l’appétit. Pour bien l’apprécier, notre rédaction vous propose ici quelques astuces pour le servir dans les règles de l’art et le conserver après le réveillon. Vous trouverez également une sélection de grands champagnes testés et approuvés. Brut, extra brut ou millésimé, il ne vous reste plus qu’à faire votre choix.
Le versement du champagne a ses règles : lent et régulier, il permet à la collerette de s’établir harmonieusement. Un versement en deux temps favorise le maintien prolongé de la collerette. Pour cela, tenez la bouteille par la base et non par le col ; versez le vin en plusieurs fois selon la taille du verre et l’exubérance de la mousse ; remplissez le verre au maximum aux deux tiers pour pouvoir humer ses arômes et enfin laissez le temps au champagne de s’ouvrir un peu afin de bien percevoir toutes ses richesses. Par contre, il faut savoir qu’une fois ouverte, aucune méthode ne permet de conserver à la bouteille ses qualités.
La forme du verre est primordiale pour l’effervescence
Le choix et la préparation du verre sont essentiels pour la révélation des arômes et de l’effervescence. Il est conseillé de déguster le champagne dans des verres en forme de tulipe, suffisamment hauts pour laisser aux bulles la place d’évoluer et permettre aux arômes de s’exprimer. Aujourd’hui, la coupe est condamnée avant tout pour ses défauts fonctionnels : l’effervescence n’a pas assez de hauteur pour s’exprimer, la mousse s’y forme mal et ne tient pas, les arômes ne peuvent s’épanouir. En outre, elle est incommode et présente un risque de débordement. Paradoxalement, elle est toujours présente dans le langage : on propose souvent “une coupe de champagne” ou du “champagne à la coupe”. Pour laisser s’épanouir l’effervescence du vin, les verres doivent avoir été rincés à l’eau chaude puis s’être égouttés tout seuls. En effet, les résidus des produits de lavage et de rinçage laissent un film gras sur la paroi du verre, qui peut empêcher la formation de la mousse. Dans bien des cas, une absence d’effervescence est le fait d’un verre inadéquat.
Buvez le frais, mais jamais glacé
La fraîcheur idéale se situe entre 8° et 10°C. En deçà les vins trop froids ont un effet anesthésiant sur les papilles gustatives. Cela limite leur perception aromatique. Au delà de 10°C les vins paraissent à l’inverse plus “lourds” et moins vifs. Plus un champagne est jeune et vif, plus il conviendra de le servir frais (8°C). Un champagne mature ou millésimé supportera quant à lui une température de 10°C. Pour rafraîchir votre bouteille, le congélateur est à proscrire, car il tue arômes et saveurs. Les deux modes de rafraîchissement préconisés sont soit de plonger votre bouteille dans un seau rempli d’eau et de glace pendant une trentaine de minutes ou de la coucher dans le bas de votre réfrigérateur pendant trois ou quatre heures. De même, pour ne pas nuire à l’expression de l’effervescence du vin, il est déconseillé de refroidir vos verres et flûtes au frigidaire ou au congélateur.
Notre sélection
Champagne Ayala, Brut Nature. Issu d’un assemblage 40 % Chardonnay, 40 % Pinot Noir et 20 % Pinot Meunier, son absence de dosage confère à ce vin une pureté et une précision qui en font un partenaire idéal pour les plats iodés. Sa robe dorée aux reflets argentés et ses bulles fines annoncent un champagne au caractère subtil et affirmé. Le nez tout en franchise et en finesse, se dessine avec beaucoup de précision autour de notes rappellant les agrumes et un certain côté salin. Bouche à la fois complexe et nette, marquée par la pureté et la tension. Elle livre des notes minérales ciselées et évoque également le pamplemousse et les fruits blancs. 36 € (www.champagne-ayala.fr).
Champagne Bollinger, Spécial Cuvée Brut. Elégante robe jaune or pâle pour ce champagne riche et puissant, qui révèle un nez bouqueté aux notes aromatiques (pomme, abricot mûr, agrumes) avec des touches de pain grillé, de noisette et de brioche. Cet assemblage à large dominante de Pinot Noir (60 % minimum) s’affirme, dans un style nerveux, corsé et d’une grande fraîcheur. En bouche, ce vin de caractère présente un bel équilibre et de la profondeur avec des notes minérales. Sa finale est tendue et vibrante avec une belle allonge sur des bulles généreuses fines et fondantes. Un champagne de grande harmonie. 48 € (www.bollinger-bollinger.com).
Champagne Chassenay d’Arce, Brut Millésimé 2008. Robe or pâle brillante avec de légers reflets verts pour ce blanc de blancs brut (Chardonnay 90 %, Pinot Blanc 10 %) qui se distingue par d’élégantes bulles fines qui invitent à la dégustation. Nez frais, élégant et complexe, floral acacia, fruits blancs, noisette, beurre frais et miel avec une discrète note minérale. Bouche aérienne, élégante et concentrée, zestes d’agrumes confits et notes mentholées et miellées, avec une longue persistance aromatique. 30,90 € (www.chassenay.com)
Champagne Drappier Brut Blanc de Blancs. Sa jolie robe lumineuse et transparente or pâle aux reflets de tilleul est animée par des bulles aériennes et une mousse d’une extrême finesse. Le nez de ce vrai Blanc de Blancs (95 % Chardonnay, 5 % Blanc) évoque la pêche blanche, la poire mais aussi des notes plus florales telles que la pivoine. En bouche, on découvre un champagne minéral, légèrement biscuité, crémeux, enveloppant et traversé d’une permanente fraîcheur. Une valeur sûre. 36 € (champagne-drappier.com).
Champagne Gosset, Grand Millésime 2012. Porté par une franche vivacité, ce vin très frais et expressif est composé à 67% de Chardonnay. Il dévoile une robe étincelante et limpide et révèle au nez des arômes de poire ou de pêche. Avec une attaque franche, la bouche fine et charnue est complétée par des arômes de petits fruits à noyaux (quetsche, mirabelle). Finale friande et persistante, marquée par une acidité qui laisse le palais frais et disponible. 57 € (www.champagne-gosset.com).
Champagne Damien Hugot, Extra brut blanc de blancs Grand Cru. Ce champagne est élaboré exclusivement avec des raisins blancs en cépage Chardonnay, issus des terroirs classés Grand Cru de Chouilly et de Craman. Bien structuré, ce blanc de blancs à la robe d’un doré soutenu est assez riche et large pour un extra brut et n’est pas aussi sec et dur comme on pourrait s’y attendre. Le nez se caractérise par des arômes de paille avec de subtiles notes d’ananas encadrées par des saveurs de baguette fraîche. En bouche, attaque franche, élégante, avec une belle présence et une pureté aromatique. Le dosage peu élevé confère à cette cuvée une finale savoureuse et rafraîchissante, très agréable. 39 € (www.champagne-damien-hugot.fr).
Champagne Charles Legend. Ce brut nature mono cépage 100% pinot noir est élaboré sans aucune adjonction de sucre. Le résultat est frais et franc, les bulles sont fines et la dose de sulfite est même réduite. Ce champagne brut nature est à la fois fruité et puissant. 32 € (www.charleslegend.com).
Champagne Perrier-Jouët Grand Brut. La robe d’une belle teinte mêlée d’or et d’argent, annonce une cuvée raffinée et équilibrée qui révèle les notes florales du Chardonnay. Le nez élégant et expressif délivre de délicats arômes floraux ravivés par une harmonie de fruits frais, des notes beurrées briochées et vanillées. En bouche, l’attaque est franche, le vin structuré et équilibré présente une belle rondeur et une persistance généreuse. 45 € (www.perrier-jouet.com).
Champagne Pol Roger Blanc de Blancs 2012. Sa robe, or pâle aux reflets argentés est ornée d’un fin cordon de mousse empreint d’une incomparable finesse. Le nez s’ouvre sur des notes de fruits secs (noisette) mêlées à de subtiles touches d’agrumes et fruits exotiques, puis à l’aération, des arômes de fruits jaunes (pêche et abricot) se dégagent. La bouche offre une attaque franche et séduit par son équilibre harmonieux, associant jeunesse et maturité. Elle exhale des saveurs fraîches et acidulées soutenues par des notes d’agrumes citron. La persistance aromatique souligne une finale très équilibré. Un champagne unique, tout en élégance et distinction. 85 € (www.polroger.com).
Champagne Louis Roederer Cristal 2012. La robe affiche une couleur or jaune, dorée à reflets chatoyants avec une effervescence ultra dynamique, presque bruyante. Le bouquet riche et complexe révèle des arômes de fruits acidulés et confits (citron), des notes zestées, où se mêlent le pollen (fleur blanche), la noisette grillée et la vanille de Madagascar. La bouche est savoureuse, à la fois concentrée et crayeuse. L’attaque est puissante, racée et concentrée, révélant cette texture soyeuse et enveloppante typique de la matière mûre des Pinots Noirs de 2012. La finale est longue et d’une rare concentration. 200 € (www.louis-roederer.com).
Champagne Ruinart 2011 Cuvée « R ». Belle robe dorée pâle, très lumineuse, avec des reflets verts pour ce vin élégant. Le premier nez fait découvrir des parfums de tilleul, de thé vert, de verveine infusée, auxquels se conjuguent des notes d’herbes à grillades comme le thym et le romarin. Le second nez exprime des arômes de papaye, de pêche blanche et de poire. Des notes de roche mouillée viennent compléter ce bouquet aromatique. La bouche s’exprime par une tension légère qui confère au vin un caractère aérien. S’entremêlent des notes de fruits blancs (poire) et d’épices (anis, coriandre, badiane). De subtiles nuances de pierre mouillée et de truffe blanche viennent compléter l’ensemble. 66,50 € (www.ruinart.com).