Dîtes Bristol, on vous répondra Frechon. Dîtes Frechon, on vous répondra Bristol. Depuis 1999, Eric Frechon est aux commandes des cuisines du Bristol, à Paris. En 2009, les trois macarons Michelin viennent couronner l’exigence comme la pertinence d’une cuisine et d’une adresse majuscule. Cette année, le grand chef et le palace fêtent un précieux double anniversaire : les vingt ans d’Eric au 112, rue du Faubourg Saint-Honoré et ses dix années de trois étoiles au Guide Rouge.
Vingt ans d’une histoire de cœur qui révèle le talent conjugué d’une cuisine inspirée et d’un lieu inspirant. Vingt ans d’émulation mutuelle à toujours porter le beau et le bon du côté des cimes. Vingt ans surtout de passion que la raison n’ignore pas car Frechon au Bristol, c’est d’abord une certaine philosophie de la constance, la volonté de s’inscrire dans le temps long dans une époque trop souvent pressée par les egos capricieux et les sirènes de la mode. En 1999, jeune chef passé par les meilleures maisons, second du Crillon période Christian Constant, auréolé du titre de Meilleur Ouvrier de France et alors plébiscité pour son bistrot des Buttes-Chaumont, Eric Frechon devient le chef du Bristol qu’il avait connu simple commis, une génération plus tôt. Suivra l’irrésistible ascension d’un chef pudique, travailleur accompli, meneur d’équipe et créateur insatiable qui propulse le Bristol parmi les meilleures tables de la planète.
Une décennie au sommet
Le Graal du Michelin décroché en quelques saisons, Frechon célèbre aujourd’hui ses dix années de trois étoiles, rejoignant ainsi un club restreint composé de quelques-uns des plus grands noms de la scène gastronomique. La récompense surtout d’une cuisine incarnée où les compositions installent un style autant qu’un sentiment. Une cuisine en mouvement, sensible à l’inédit, créative sans jamais virer démonstrative, précieuse à élargir le grand répertoire français. Une vraie cuisine de créateur, peut-être même d’artiste lorsque celui-ci invente, avance, révèle sans jamais renier ni les valeurs qui le constituent, ni les finalités qui l’obligent. Celle du plaisir, de l’appétit et du goût juste. (www.oetkercollection.com).