Se réapproprier les valeurs de la Haute Couture, après cette parenthèse de vie restreinte au cours de laquelle les collections Dior, imaginées par Maria Grazia Chiuri se sont dévoilées à travers, notamment, le cinéma. Aujourd’hui, la matérialité du tissu devient forme, le langage subversif de la broderie s’exprime dans un projet qui devient une performance. Rappelant la salle aux Broderies du palais Colonna, à Rome, l’œuvre Chambre de soie, créée par l’artiste française Éva Jospin, sert d’écrin grandiose au défilé.
Cette création est une toile de fond pour la présentation des robes aux magnifiques plissés, aux traînes et chaînes tressées à la main qui dessinent des motifs sur le corps. La couture offre ainsi ce que nous ignorions désirer, et nous révèle ce que nous ne savions pas. À l’image des avant-gardistes, elle rend visible ce qu’on ne voit pas. À travers l’art et les savoir-faire d’excellence, elle définit les pulsions d’un monde en pleine mutation.