Cinquante ans après l’élan de vitalité et de créativité qu’a connu l’année 1968, Maria Grazia Chiuri, Directrice Artistique de Dior, a fait renaître pour sa collection de prêt-à-porter automne-hiver 2018-2019 l’époque au cours de laquelle les règles de la mode ont été bouleversées avec de nouvelles coupes, de nouvelles couleurs, de nouveaux volumes. La mode fait sa révolution et se popularise. La jeunesse se retrouve au centre de la scène, avec l’apparition de la génération hippie, un courant libertaire et rebelle qui prône le «Faites l’amour, pas la guerre».
Cette façon de s’affranchir et de choisir sa propre image est précisément ce que Maria Grazia Chiuri revendique pour les femmes d’aujourd’hui. La collection évolue dans un esprit de liberté, tant dans la création que dans les associations, dans les formes et dans les matières. On voit apparaître de magnifiques broderies de laine sur des robes en organza, des jeans travaillés et imprimés, des sacs inspirés des archives de la Maison, avec une bandoulière ethnique, ou des patchworks composés de tissus provenant de ce même patrimoine : ces pièces deviennent de véritables fenêtres sur le monde. Le poncho est porté librement. Les ornements prennent toute leur importance et deviennent les ambassadeurs des différentes cultures qu’ils représentent. Le kilt est décliné dans différentes longueurs, mais aussi dans des matériaux inattendus, comme le point d’esprit, et associé à des vestes masculines ou à de petits manteaux. La maille, très présente, est également brodée et épouse librement les corps. Les robes se raccourcissent et se portent sur des cuissardes inspirées de celles des motards. Un esprit contestataire souffle les pulls «C’est non, non, non et non» ou encore le symbole de paix «Peace and love». Au pied on ose les sabots-soquettes et pour achever le look des lunettes XXL aux couleurs optimistes, des cagoules ou encore des casquettes à la Gavroche !