Inspirée par l’univers artistique de la villa Noailles, cette collection imaginée par Virginie Viard est une ode à la liberté et au mouvement, évoquant les lignes avant-gardistes de cette demeure située dans le sud de la France.
À une courte distance des flots, sur les hauteurs de Hyères, la villa moderniste voulue par Charles et Marie-Laure de Noailles, dessinée par l’architecte Robert Mallet-Stevens en 1923, baigne dans les rayons du soleil. Ses multiples jardins en terrasse, entourés de baies à travers lesquelles le paysage se découpe en autant d’images, offrent un espace de parfaite liberté. Exposés plein sud, les volumes de la villa comme ses espaces extérieurs, son jardin cubiste en damier, ses fleurs exubérantes en contrebas, illuminent la collection d’une intense vitalité avec une exaltation de la lumière et des couleurs, une profusion de motifs géométriques, de patchworks, de carreaux et de rayures.
De la nonchalance et de l’élégance
On y trouve des peignoirs d’intérieur en tweed multicolore, noir ou rose, des vestes à rayures en éponge de toutes les couleurs. Tailleurs en néoprène, robes et pantalons en dentelle se parent de motifs fleuris. Contagieuse, cette joie de vivre gagne une robe courte ou un top plissé soleil, des bermudas à rayures, ou des vestes croisées portées ouvertes, mains dans les poches. «j’ai cherché à réunir une chose et son contraire autour d’un esprit le plus cool qui soit. Et pour cela, les jardins et la piscine de la villa Noailles, son cadre exceptionnel, s’y prêtent assez bien.» explique Virginie Viard. Maillots de bain, nuisettes en organza, vêtements de sport et robes du soir empruntent un même chemin ensoleillé. Libérés de toute contrainte, les vêtements sont ici émancipés de leur structure. Les tailles sont basses, les talons plats. Les tailleurs sont allégés, très souples, sans épaulettes, ni doublure. Vestes-gilets, cardigans portés comme des robes, avec beaucoup de liberté, pantalons à poches, shorts amples et jupes asymétriques, nœuds et plissés complètent cette étude du mouvement. Une certaine idée de la volupté s’empare des pièces des robes, chemises, jupons et brassières en organza noir, dont la transparence autorise toutes les superpositions. Les clins d’œil à Marie-Laure de Noailles et Gabrielle Chanel, unies par leur force de caractère et leur proximité avec l’avant-garde, se retrouvent dans les lunettes de soleil noires à chaînes dorées.