C’est au Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris, où se poursuit l’exposition consacrée à Gabrielle Chanel, qu’a eu lieu le défilé Chanel vibrant de couleurs.
La peinture est à l’honneur pour cette collection imaginée par Virginie Viard. «C’est en revoyant les portraits de Gabrielle Chanel costumée, en robe noire ou blanche 1880, que j’ai immédiatement pensé à des tableaux. À ceux de Berthe Morisot, de Marie Laurencin et d’Édouard Manet. Il y a des robes d’inspiration impressionniste, des jupes-tableaux et une longue robe en satin blanc ponctuée de noeuds noirs comme chez Morisot…» explique la créatrice. «Parce que j’aime les couleurs dans la grisaille de l’hiver, j’avais envie d’une collection particulièrement colorée, très brodée, de quelque chose de chaud.» Devant l’objectif de Mikael Jansson, qui a signé les photos du dossier de presse tandis que Sofia Coppola a réalisé le film et les teasers de la collection, l’actrice et ambassadrice de la Maison, Margaret Qualley, portait une veste et une jupe trapèze en tweed multicolore sur un bustier en broderie anglaise rose.
Virginie Viard mêle habilement le masculin et le féminin
Telle une toile impressionniste, le tweed pailleté d’un manteau semble fait d’une multitude de touches de peinture. Des blouses brodées de motifs à paillettes mauves et roses, ou de petites marguerites rouges, bleues, jaunes sur fond noir, se glissent dans des jupes taille basse en tweed à rayures multicolores. Des pompons en tulle rose pâle et jaune ornent un paletot noir, comme autant de tâches de peinture… «Il y a des robes brodées de nymphéas, une veste en tweed de plumes noires aux fleurs rouges et roses» raconte Virginie Viard. «Je pensais aussi aux jardins anglais. J’aime mélanger une touche d’Angleterre avec un style très français. C’est comme mélanger le masculin et le féminin, ce que je fais aussi dans cette collection. Ce décalage fait partie de moi.» conclut-elle.