L’artiste sculpteur Antoine Dufilho s’est inspiré de la mythique Ferrari 330 P4 de 1967 des 24 Heures du Mans pour réaliser sa première sculpture monumentale. Cette œuvre spectaculaire, sera présentée à l’occasion du salon Lille Art Up qui se déroulera du 5 au 8 mars 2020.
Le parcours d’Antoine est pour le moins atypique. Dans son histoire, il y a les arts plastiques auxquels il s’initie avec son grand-oncle, Jacques Dufilho, comédien, peintre et sculpteur, qui nourrit également une passion pour les automobiles, en particulier les Bugatti, qu’il restaure et collectionne. Tout petit, Antoine baigne dans l’univers de ces automobiles dont il admire l’esthétique des lignes. Plus tard, il entreprendra des études de médecine, il y étudiera notamment la biomécanique humaine. Puis, des études d’architecture le mèneront vers une nouvelle approche de la sculpture notamment vers le travail de la structure, une succession de plein et de vide qui apporte légèreté et dynamisme. Il obtient son diplôme à l’école d’Architecture et de Paysage de Lille. Depuis 2012, il se consacre entièrement à son art dans l’atelier qu’il a lui-même construit dans des containers maritimes en banlieue lilloise. Au fil des années, sa notoriété est devenue internationale, ce qui lui permet d’être présent dans de nombreuses galeries et d’exposer aux quatre coins du monde de Paris à Anvers, en passant par Genève, Los Angeles, Miami ou Dubaï.
Du grand art !
Aujourd’hui, ce passionné de belle carrosserie a souhaité rendre hommage à la Ferrari 330 P4 des 24 Heures du Mans de 1967 en réalisant une œuvre spectaculaire par sa taille : 4,20 m x 1,90 m ! Malgré son poids de deux tonnes, une impression de légèreté se dégage, exprimée par un habile jeu de 100 lamelles d’aluminium laquées en rouge de 3 mm d’épaisseur formant le fuselage. L’artiste a joué avec des effets de transparence à 360° entre les vides et les pleins. Cette sculpture est comme propulsée dans l’espace et semble en mouvement. Les plaques ne sont pas placées perpendiculairement au socle mais suivent les courbes de la carrosserie, toutes d’un angle différent, elles se déploient comme des ailes. Les vides entre les plaques augmentent et diminuent progressivement afin de procurer un effet d’accélération de l’œuvre. L’objet statique s’anime en raison de la vision cinétique du spectateur qui déambule autour. Il obtient une interprétation différente en fonction de son point d’observation. La voiture est installée devant un écran blanc rétroéclairé lequel accentue le contraste entre le fond et la sculpture (www.antoinedufilho.com).